Espace doctorants

La FSAB contribue à la formation doctorale en stimulant particulièrement les échanges interdisciplinaires. Chaque année,  depuis 2013, les doctorants des UMR 5199 PACEA (Université de Bordeaux), UMR 5060 IRAMAT-CRP2A et UMR 5607 AUSONIUS (Université Bordeaux Montaigne) organisent  un évènement scientifique : la « journée des doctorants de la Fédération des Sciences Archéologiques de Bordeaux », qui est l’occasion de rassembler doctorant(e)s, chercheur(e)s, membres des unités de recherches et étudiant(e)s pour un colloque des doctorant(e)s en sciences archéologiques des Universités de Bordeaux et Bordeaux Montaigne. Ces journées sont particulièrement créatives et ont fait émerger des thématiques transversales innovantes.

10ème journée des des Doctorants de la Fédération des Sciences Archéologiques de Bordeaux (FSAB) : Appel à communications


9ème Journée des Doctorants de la Fédération des Sciences Archéologiques de Bordeaux (FSAB)10 mai 2022

Depuis le Plio-Pléistocène et jusqu’aux temps actuels, l’Homme s’est déplacé sur des territoires de plus en plus vastes et a amené avec lui ses biens, ses savoirs et ses idées. Il a complexifié ses liens sociaux et exploité son environnement naturel et culturel. Quel que soit l’époque ou le lieu, les populations ont cherché à entrer en contact, faisant de l’échange une caractéristique intrinsèque de l’humanité. Afin d’explorer ces interactions passées, il est important dans les sciences archéologiques de mettre en place des méthodologies adaptées pour définir le contexte dans lequel les échanges se sont produits. Dans cette journée d’étude, nous verrons que la nature de ces échanges est multiple : culturels, matériels, politiques, religieux, biologiques ou encore artistiques.

C’est grâce à une approche pluridisciplinaire que nous voulons mettre en avant la richesse et la diversité de ces interactions et comment elles se traduisent d’un point de vue archéologique. Ce panorama ne se limitera pas aux échanges en eux-mêmes, mais aussi à toutes les notions qui les accompagnent : la nature des motivations poussant les Hommes à échanger, les espaces d’échanges et leurs caractéristiques, la nature des biens échangés et leurs modes de fabrication ou encore les avancées méthodologiques permettant de comprendre ces contacts passés.

https://jdd2022fsab.sciencesconf.org/


Publication


9 novembre 2020, Archéôpôle d’Aquitaine (Salle Odéon)
« Imagination et construction mentale : la fabrique du discours scientifique ».

L’imagination et la construction mentale sont des processus tous deux attachés à l’élaboration du discours scientifique et jouent un rôle crucial dans la recherche scientifique. De l’imagination résulte une représentation intérieure reposant sur l’association de souvenirs, d’expériences et de sensations, tandis que la construction mentale vise à l’élaboration d’objets physiques et de systèmes de pensées. C’est en faisant appel à ces deux notions que les groupes humains ont bâti des pensées symboliques, modelé et exploité leur environnement et ont pu concevoir de nouveaux objets à partir de matériaux bruts. Plus encore, c’est par elles qu’ils ont fondé leurs discours, qui nous sont parvenus aujourd’hui sous forme écrite et matérielle.

L’objet de cette journée d’étude sera d’interroger la place de ces deux concepts à la fois dans les sociétés et les groupes humains, et dans l’élaboration d’une réalité construite, le discours scientifique. Nous privilégierons les thèmes portant sur deux axes majeurs :

  • La place de l’imagination et de la construction mentale dans l’élaboration passée des objets étudiés aujourd’hui et la manière dont ces notions se nourrissent l’une de l’autre pour obtenir des objets matériels ou des idées.
  • L’apport actuel des méthodologies, modélisations, approches de terrains, et usage des nouvelles technologies dans l’élaboration du discours scientifique, qui relève de nos propres constructions mentales.


14 mai 2019, Maison de l’archéologie (Université Bordeaux Montaigne)
Les concepts passés et présents : de l’objet à l’interprétation

L’intelligence. La mémoire. L’imagination. La pensée.
Toutes ces choses qui caractérisent et façonnent l’esprit des Hommes restent inaccessibles à l’archéologue d’aujourd’hui. Par quels moyens peut-on approcher ce domaine, pour le moins immatériel, à travers les données dont nous disposons ? Comment un simple objet, une structure, une trace, peuvent-ils nous mener vers une compréhension du fonctionnement des sociétés passées, aussi lointaines soient elles ? 
La nécessaire actualisation de nos approches, par le biais d’avancées méthodologiques et conceptuelles, ainsi que leur mise en relation dans le cadre de réflexions interdisciplinaires, nous permettent aujourd’hui de repousser les limites de la reconstitution des comportements passés. Les dernières avancées de notre discipline nous permettent déjà d’en mettre certains en évidence : l’anticipation des besoins par les groupes nomades, la mise en œuvre de schémas opératoires dans les productions artisanales, l’organisation des sociétés autour de principes, de lois, de tabous…

15 mai 2018, Maison de l’archéologie (Université Bordeaux Montaigne)
Savoir-faire : transmission et innovation à travers le geste

Journée des doctorants de la FSAB, 15 mai 2018



Cette journée, sous le thème des Savoir-Faire, a permis aux doctorants d’exposer leurs travaux en cours en relation avec cette thématique. Une session de posters libres a également eu lieu afin de mettre en avant la diversité des axes de recherches présents au sein de la FSAB.



13 avril 2017, Archéôpôle d’Aquitaine (Salle Odéon), Université Bordeaux Montaigne
Appréhender l’espace : entre idée et réalité

5ème journée des doctorants de la FSAB, 13 avril 2017


14 avril 2016, Archéôpôle d’Aquitaine (Salle Odéon), Université Bordeaux Montaigne
L’insolite ou les limites de la normalité

Journée annuelle des doctorants de la Fédération des Sciences Archéologiques, 14 avril 2016

L’insolite crée la surprise, en sortant du commun. Élément singulier, il fait irruption au sein d’un ensemble cohérent. En
somme, il naît d’un décalage. Loin de nos zones de confort, l’insolite nous oblige à revoir nos certitudes. Tout d’abord, parce qu’il faut mesurer
très clairement la distance à la norme. Que la marge soit modeste ou que les usages soient totalement renversés,
l’extraordinaire nous pousse à mieux délimiter l’ordinaire.
Ensuite, parce que de multiples hypothèses sont possibles pour interpréter cette sortie de la normalité. Elle peut être
une simple erreur, une volonté affichée, ou encore relever de la variabilité individuelle. Enfin, parce qu’en interpellant le
chercheur, l’insolite crée découragement ou enthousiasme. Dans tous les cas, il pique sa curiosité et l’incite à tester la
validité de ses méthodes. Aujourd’hui, les médias de notre société savent capter l’insolite : rubriques de journaux, vidéos internet, voire même page web de l’INRAP, l’insolite étonne, trouble, questionne et galvanise. Au-delà de l’anecdote récréative, qu’en est-il dans nos disciplines et quelle place l’insolite occupe-t-il dans nos recherches ?




9 avril 2015, Archéôpôle d’Aquitaine (Salle Odéon), Université Bordeaux Montaigne
L’absence : dépasser le manque

Ausonius - Colloques et journées d'études

Qu’est-ce que l’absence ? Faut-il travailler avec ou malgré elle ? Comment saisir la complétude d’un objet que seuls ses contours, des détails microscopiques ou des traces plus anciennes permettent d’entrevoir ? L’absence peut-elle être signifiante en elle-même ? Ce sont ces thématiques du vide, du manque et de la disparition que la journée d’étude des doctorants sur l’absence tentera d’explorer.

Aborder les thèmes « en négatif » permet de saisir les implicites de certains phénomènes. La carence illogique d’un objet ou d’un sujet peut ainsi être très révélatrice des inconscients ou des partis pris. Mais l’absence peut également être désirée, que l’on pense par exemple à la damnatio memoriae antique, aux destructions volontaires ou encore à l’exil. Enfin, l’absence donnera lieu à l’approfondissement de la capacité d’adaptation de l’homme pour combler le vide. La créativité face au manque produit des innovations techniques ingénieuses, des outils et des gestes nouveaux pour transformer les matières premières. Les stratégies sociales et culturelles palliant l’oubli sont également nombreuses. Elles produisent souvent des « effets de présence » qui contournent le vide physique : travail de mémoire, représentations symboliques, artistiques et techniques, rituels à caractère magique ou religieux, paroles de deuil, etc.

Seront également passées au crible nos attitudes méthodologiques face à l’absence de matière sur laquelle travailler. Les lacunes des textes (manuscrits, inscriptions), le silence des sources, ou la disparition de certains composants (matières organiques, par exemple)p osent avec plus de force le problème de la surinterprétation. Les espaces creux, les vestiges, les fragments nous confrontent à un travail de reconstitution en pointillés où l’hypothèse est reine. L’absence pousse également à l’innovation : de nouvelles techniques, de nouveaux systèmes et procédés tentent d’y faire face. Seront ainsi mises à l’honneur toutes les attitudes qui permettent de surmonter l’insuffisance d’éléments sur lesquels s’appuyer.

 “Interactions entre environnement et société” (2013)