Un nouveau morceau de phalange rapproche plus les Dénisoviens des Humains modernes que des Néandertaliens

Toutefois, sa morphologie est encore peu connue, par manque d’ossements identifiés. Une équipe de l’Institut Jacques Monod (CNRS/Université de Paris) a mesuré et photographié un autre fragment de phalange, provenant lui aussi de la grotte de Dénisova. Grâce à la génomique, ils ont montré que ce fragment correspondait à la partie manquante de la célèbre phalange qui avait permis de déchiffrer le génome Dénisovien. Avec des collègues du laboratoire PACEA (CNRS/Université de Bordeaux/Ministère de la culture) et de l’université de Toronto (Canada), ils ont comparé ce fragment aux phalanges de Néanderthaliens et d’humains anatomiquement modernes. Leur analyse a montré que la phalange est très proche de celles des humains modernes et plus éloignée de celles des Néandertaliens. Cette proximité contraste avec les molaires et la mandibule récemment identifiée au Tibet qui possèdent des caractères plus archaïques. Cette mosaïque de caractéristiques morphologiques interroge les scientifiques, à la recherche de nouveaux ossements qui permettront de mieux caractériser cette « troisième » humanité. Ces résultats sont publiés le 4 septembre 2019 dans Science Advances.

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